Ebola, épidémie hors de contrôle ?


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Alors que dans un premier temps l’OMS s’était voulue rassurante, et que fin avril l’on décrétait (contrairement à l’avis de MSF sur place) la fin de l’épidémie, cette dernière se porte à merveille. L’on décompte désormais 450 décès pour 750 cas ! Et les trois pays concernés (Guinée, Libéria, Sierra Léone) ne semblent plus en mesure de faire face, avec le risque que les pays voisins soient touchés à leur tour.

Rappelons que cette épidémie est très particulière : les précédentes ont touchés l’Afrique centrale et à chaque fois un village isolé qui a vu périr une centaine de personnes sans pouvoir réagir. Mais à chaque fois, l’isolement et la rapidité des décès ont permis d’endiguer l’épidémie (voir http://www.christophebugeau.fr).

La situation aujourd’hui est très différente et de ce fait fort dangereuse. L’on parle d’une maladie dont le taux de mortalité pour cette souche est de 70 %. Elle ne se transmet pas par voie aérienne mais par contact direct (d’où dans un premier temps, la tiédeur de l’OMS). Il n’en demeure pas moins que cette fois, ce sont 3 pays qui sont touchés, que des foyers infectieux se comptent par dizaines et que des grandes villes (au système d’hygiène défectueux) comme Conakry sont touchées.

Mais aujourd’hui, l’OMS commence à faire panique à bord au vu de la gravité de la situation. D’où la réunion au Ghana début juillet de 11 pays de la zone pour voir comment endiguer l’épidémie.

Des mesures d’urgences doivent être prises, il ne s’agit pas de paniquer mais surtout d’agir le plus en amont possible. Le Sénégal n’a pas attendu, qui a fermé immédiatement sa frontière avec la Guinée. Il est nécessaire que les autres pays limitrophe en fassent de même. C’est la seule solution pour endiguer la maladie sur le plan régional.

De même, il est désormais impérieux que nous cessions les vols vers les pays concernés. La guinée en particulier qui est un pays francophone. La France, dans le cas contraire pourrait être la porte d’entrée de la maladie en Europe. Certes, cette dernière est moins contagieuse que la grippe car elle nécessite un contact direct. Mais au vu de son taux de mortalité la plus grande prudence est de mise.

Une épidémie en France pourrait être mieux endiguée grâce à des mesures d’hygiène stricte. Mais il convient de rappeler que la gastro-entérite, dont le mode de propagation est proche, contamine plusieurs centaines de milliers de personnes chaque année.

Enfin, il temps d’aider largement MSF qui se débat seule contre la maladie avec les autorités locales depuis le début. La France a les moyens d’envoyer un bataillon médical et un bataillon de soldats équipés de tenue NBC pour aider à endiguer l’épidémie et à soigner les malades. Il est tout aussi urgent que les gouvernements locaux fassent preuves de transparence et transmettent aux populations les informations pour aider à contenir la propagation.

Une aide en médicaments contre la fièvre, et en moyens de réhydratation est tout aussi nécessaire. Si nous ne le faisons pas par solidarité avec ces pays, il en est tout de même de notre intérêt bien compris.

Alors agissons avant que la maladie ne s’étende au travers du continent et peut-être au-delà !

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